CAVANA

Je viens de terminer la lecture de ce livre intiulé "Lune de Miel" autre nom de la maladie de "Parkinson"

Déçue n'est pas le bon terme, mais Papy bien qu'ayant toujours la même verve, la même gouaille, la même insolence ne pas embarquée aussi loin que de coutume.

J'ai tellement aimé "les Ritals" (mes origines) "les russkoffs", "Bêtes et méchants", ou enocre " les yeux plus gros que le ventre" sans oublier les "Hara Kiri" et autres "Charlie Hebdo" que je suis restée un peu sur ma fin. Mais sa truculence et sa cauticité sont présentes et font de ce bouquin, quoi qu'il en soit, un bon moment de litterature.

Comments

[Primevère]

Salut Esterina, Une nouvelle visite sur ton "blog" et enfin une réponse. J'apprécie ta prose, beaucoup d'humour, de sensibilité et une vision réaliste des choses de la Vie. La sytnthèse que tu as faite de "Lune de miel" m'a donné envie de relire du Cavana. J'ai adoré les "Ritals" et énormément apprécié "Mignonne allons voir si la rose"... Par ailleurs, inutile de te dire que le décès de ton chien m'a peiné car j'ai déjà vécu, à plusieurs reprises, ce triste épisode ayant depuis des décennies partagé ma vie avec la gent canine. Bisous et à bientôt.

[dourvac'h]

Difficulté, c'est vrai, à suivre "envers et contre tout" François Cavanna et la saga de ses "mémoires" (au sens des Mémoires de guerre" de Charles de Gaulle)...

"Les Ritals" et "les Russkoffs" étaient ces pépites de sincérité et de tendresse, mais il faut bien s'apercevoir avec le recul que le Grand Cavanna (comme on dirait "Le Grand Charles") a "donné le la" - avec talent - à ce qui a suivi : cette pénible paralittérature qui entreprend de déballer inlassablement l'intimité d'autrui...

Depuis "Bête et méchant" et "Les yeux plus gros que le ventre", on a appris ainsi à "vendre" au public toute son intimité, son père, sa mère, ses aïeux, ses enfants, ses collègues de boulot... on exhibe, on trahit (sans aucun souci des conséquences éventuelles pour eux) son amour ou ses amis, ou on se venge sur papier imprimé... ou on prétend même "rendre hommage et glorifier les obscurs" (le pire dans le genre est l'ineffable Emmanuel Carrère, écrivant-chouchou de la branchouillitude célébrée au quotidien "Libération"...).

Aujourd'hui, nous avons besoin - sûrement !!! - d'un retour à la Littérature, "LA VRAIE" : celle de la distance et du lyrisme, de l'universalisme, du STYLE... retour à Henry James, à C.-F. Ramuz, à Julien Gracq, à John Steinbeck, à Knut Hamsun, à Philippe Claudel (au moins pour son souci du style), à Su Tong...

Pas forcément besoin des ennièmes aventures de l'ego d'Amélie Nothomb ou Christine Angot... de la vulgarité crasse des "livres" de Despentes ou de la bétise de ceux de Beigbeder... ou de la philo d' comptoir de Houellebecq (encensé par Joseph Macé-Scaron et goncourtisé récemment par de vieux tromblons ayant peur de louper un truc "nouveau"... )...

De la vraie Littérature, pas d'un ennième déballage de nos cors au pieds, nos cancers, nos sidas, nos parkinsons... ou d'un récit mémorialiste besogneux des coups tordus de nos proches (règlements de compte paralittéraires dans les cercles de pipôls que les blaireaux-voyeurs sont désormais conditionnés à acheter dans les rayons "livres" des grandes surfaces... Ah, "bouffer de l'égo-des-vus-à-la-télé"...)

Ceci dit, François Cavanna (qui confiait dans "Les Ritals" écrire déjà de super "rédac's" en primaire) écrit TRES bien...

Mais quoi, bon sang, pourquoi toujours vouloir parler et vouloir intéresser les autres à propos des aventures (pas forcément passionnantes) de notre nombril ???

D'où ce message à François Cavanna : "Je-je-je-moi-moi-moi : ras-l' bol ! " (rires)

Amitié et belle journée à toi, Esterina !