Coup de blues !!!

Le vent sévit sur le littoral, çà buffle, çà souffle et cela fait quelques heureux "les charavoilistes" et de moi une esseulée...Evidemment, je pourrai aisément m'accomoder de ce temps libre qui m'est offert par l'absence de mon époux tout à la pratique de son sport et je m'en réjouis pour lui...Je ne m'en suis pas privée, mais depuis un peu plus de 3 années je me suis renfermée, je n'ai plus le même allant, plus vraiment d'envie, quelque chose s'est irrémédiablement brisée, je donne le change mais sans plus. D'ailleurs je me suis laissée aller comme on dit, j'ai pris environ 10 kg,  mon immobilisation à cause des douleurs, puis l'opération d'une de mes hanches n'ont fait qu'aggraver ce processus et m'ont donner la bonne excuse à cette prise de poids. Alors je rumine, je ressase, j'égrene mes souvenirs avec une nostalgie douce et amère. Je me dis tous les jours, reprends toi ma fille un bon coup de pied aux fesses et hop et le soir je me couche en constatant qu'une fois de plus je n'ai rien fait si ce n'est me désoler sur ce manque d'appétence pour la vie. J'ai l'impression de ne plus avoir d'avenir, le manque de projet m'angoisse, notre voyage en Croatie annulé et l'argent de ce voyage bloqué pour le moment, nous attendons des propositions de l'agence...en effet si l'on se veut positif c'est pas grave..il vaut mieux cela qu'une maladie incurable. J'adore voyager, rompre avec le quoditien, s'éloigner d'une routine, des tracas divers et variés que l'on retrouve invariablement au retour, mais cette bulle d'oxygène, cette envie d'ailleurs m'a toujours habitée et me rend pour un temps heureuse.

Mon constat aujourd'hui est, je crois, que je ne fais pas à cette vie provinciale, fort agréable au demeurant, mais trop loin de mes amies de notre complicité et cette absence est un crève coeur. Le partage, l'échange d'idées sur la politique, la mode, les livres, la vie etc...oui le téléphone est là mais il ne remplace pas la présence. Cette morosité qui m'habite et de plus en plus envahisssante est elle due à l'automne, au virus et aux restrictions qui l'accompagnent?... je choisis d'être recluse, contemplative la plupart du temps et lorsque je fais l'effort de voir les femmes des copains de mon époux, de les recevoir, ou bien les quelques connaissances faites lors d'activités, que je ne pratique plus, aussi charmantes soient elles je ne retrouve pas cette étincelle qui vous fait dire une fois rentrée wouhh quelle belle journée je viens de passer, je n'ai en réalité fait que comproser.