Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toi, moi, nous...et les autres!!!
5 septembre 2021

essai/nouvelle suite 2

La ponctualité de la ma propriétaire me fit sourire. A l'heure dite elle était devant moi, toute guillerette, contente de m'offrir une bouteille de whisky ainsi que les premières tulipes de ce printemps précoce. C'est pour vous souhaiter la bienvenue, avec retard je le concède et/ou me faire pardonner mon impolitesse à votre égard, à vous de choisir? interloquée, je réponds simplement et bien à notre rencotre Madame Verrière.

Je l'invitais à diner, sans la mooindre hésitation, elle acquiesça. La soirée fut conviviale le whisky aidant, elle s'épancha sur sa vie. Elle évoquait ses déboires sentimentaux, ses regrets de n'avoir pas eu de descendance, ses déboires professionnels. Elle s'attarda sur les inconvénients d'être célibataire, ce célibat voulu ou pas, de la solitude qui, indsidiusement s'installe et devient plus pesante. Elle abordait avec lucidité et pudeur "la fin de vie" Vieillir n'est pas évident, mais finir sa vie dans un mouroir est purement inconcevable.

Mais je vous importune avec mes jérémiades et mon vague à l'âme idiot.

Je m'éclaircis  la voix et déclarais que face aux vicissitudes de l'existence, il fallait vivre sa vie avec philosophe, bien entendu une philosophie positive, fuir autant que faire se peut, la médiocrité, la servilité, la vénalité, la bassesse et en toute circonstances rester maître de sa destinée. Elle souriait et opinait du chef. J'avais moi aussi besoin d'être rassurée sur les aléas de la vie.

Elle reprit la parole et la voici accusant le whisky de l'entrainer dans des divagations de toutes sortes, se tut un court instant, pouffa de rire, un rire sonore qui devint délicieusement contagieux.

- Madame verrière, ce soir c'est de rire que nous allons mourir.

-Vous me plaisez miss Dupuis, elle m'attira tout contre elle m'appliqua deux gros baisers sur les joues et s'éclipsa en titubant.

Je m'étais prise d'amitié pour elle, touchée de cette amitié naissante et de la confiance qu'elle me témoignait, ce soir.

Oh, que la nuit fut mauvaise, agitée, peuplée de couchemars, un réveil difficile et en prime des nausées, mon état lamentable me conduisit à décommander mon rendez vous avec Geneviève Gaston. Je sus à l'intonation de sa voix qu'elle était fâchée, elle me reprocha de manquer à ma parole. Elle ne se contrôlait plus, proférait des énormités, s'égosillait. Agacées par ces paroles irrespectueuses je coupais court à la conversation.

Après ce fâcheux incident, elle téléphonna, bredouilla quelques excuses et me demanda sans la moindre gêne, de passer la voir dans l'après mdi.

Elle m'obsédait, j'avais beaucoup de mal à analyser ses sentiments "dits amicaux" , trop de questions sans réponse, je détestais rester dans l'expectatvie, je tenterai donc, avec subtilité, de tester cette vieille acrimonieuse.

Sans envie, je me rendis chez elle. J'eus l'impression qu'elle aussi s'efforçait à rester aimable. Son accueil fut des plus froid, j'attendais des excuses suite à ses paroles offensantes, mais à l'évidence Madame Geneviève Gaston semblait frappée d'amnésie.

Elle prépara le thé, je vis qu'elle me regardait du coin de l'oeil.

- je vous trouve pâlotte, seriez vous souffrante?

-Migraineuse.

Croyez bien que je compatis.

Elle ment avec aplomb. Au Fait Mademoiselle Dupuis, que devient ce destestable et monstrueux Jean Edouard?

Cette question brutale me destabilisa, seules mes péripéties amoureuses l'intéressaient. Mon coeur s'affolait, je pris une profonde inspiration pour réduire mon stress et sans conviction je continuais la narration de mes amours malheureuses.

Le lendemain de notre rencontre, Jean Edouard Duval téléphonait pour m'inviter à passer la soirée dans une auberge de renom. Me supplia d'accepter et pour me convaincre, il jura d'être sage. Dans l'euphorie de le revoir, je ne m'étais pas apesantie sur le "d'être sage". Je lui accordais déjà ma confiance.

Le jour dit, il m'attendait dans le parc de l'auberge. Elégamment vêtu, sûr de lui, le sourire aux lèvres, il tenait un bouquet délicat qu'il m'ofrfrit avec une maladresse touchante. Il sussura à mon oreille que j'avais emprisonné son coeur. Un diner en tête à tête, une ambiance feutrée, des fleurs, du champagne, des compliments en abondance, bref un amoureux. J'étais sur un petit nuage, heureuse, déjà folle de lui. Ce soir là, il prit mes lèvres et mon coeur.

Depuis cette soirée inoubliable, il partageait mon intimité. Ce bonheur fut de courte durée, Après quelques semaines de vie commune, je découvris la face sombre de Jean Edouard. A force de l'observer, je compris qu'il était psychologiquement malade. Il était étange à la fois introverti, à la fois extraverti, ses propos de plus en plus incohérents. Il racontait de curieuses histoire, semblait se complaire dans des situations rocambolesques. Je n'avais jamais osé l'interroger sur sa vie d'avant notre rencontre craignant de me heurter à sa sensiblerie malaldive. Parfois il condescendait à me dire qu'il travaillait en qualité de directeur technique dans une boite d'import export, il mentait puisque lors de notre rencontre dans le bois il se présenta comme étant un régisseur de théâtre.

Lors d'une scène de ménage d'une violence inouie, où mon souhait de passer un week end chez lui afin de découvrir son univers,  je pensais qu'il accepterait avec plaisir, il n'en fut rien, devint blême, le regard glacial et se mit à hurler " je ne veux pas de toi chez moi, tu ne fais pas partie de ma vie."

Abasourdie par ce cri du coeur rempli de haine et de rancoeur, je sanglotais bêtement. A mon insu j'avais été manipulée par un débile mental. J'avais bien sûr remarqué son attitude agressive, ses sautes d'humeur, son irritabilité, son irascibilité, mais j'étais amoureuse et je l'excusais. Ses collègues cyclothymiques, sa surchage de travail, toutes sortes de difficultés professionnelles auxquelles il devait faire face....assurément je manquais de lucidité, j'étais sous son emprise.

Depuis sa crise de folie, il n'avait plus donné signe de vie, j'étais soulagée à l'idée de ne plus jamais le revoir.

Le répit fut bref, une semaine tout au plus, il sonna à ma porte, les bras chargés de fleurs, il me suppliait de laisser entrer, j'hésitais mais devant son calme apparent, j'ouvris la porte, calme et silencieux j'en profitais pour lui dire que parler aidait à surmonder bien des choses, j'essayais de l'amadouer en quelque sorte, je parlais de notre amour. Le visage renfogné, le regard vide, il me demanda pardon, prétendit ne se souvenir de rien et accusa même sa mémoire d'être cahotique. J'eus pitié de lui, il revint vivre chez moi. Notre relation amoureuse devint platonique et notre vie de couple se dégradait de jour en  jour.

C'est après une altercation qui tourna au pugilat que je le sommais de quitter définitivement mon appartement. Je jetais pêle mêle ses effets personnels sur le palier, pris au dépourvu il resta médusé. Rageux, il ramassa ses affaires, dévala quatre à quatre l'escalier et il ne cessa de m'injurier copieusement. J'étais enfin débarassée de cet odieux personnage.

Après plusieurs semaines d'un silence total il refit surface, me harcelait sans cesse, laissant des messages sur le répondeurs, jurait par tous les saints que j'étais son "oxygène" qu'il ne pouvait vivre sans moi. Insensible à son argumentaire imbécile je restais inflexible. Il vint tambouriner à ma porte, proféra des menaces de mort à mon encontre, je craignis pour ma vie. Tout le monde me conseillait de porter plainte, je ne le fis pas par pudeur, pour éviter des angoisses à ma famille. Pour me libérer de cet homme violent, je décidais de quitter mon appartement et de prendre une année sabbatique.

Je m'interrompis, le regard noir de madame Gaston me glaça les sangs.

Sans savoir pourquoi, je sus que'elle me tenait responsable de mes malheurs. L'étrangeté de son regard m'avait frappé et me fit penser à celui de Jean Edouard. Je devais dissimuler mon mal être et prendre congé, ce que je fis en prétextant la promenade de Léon. Elle me reconduisit à la porte d'entrée me pinça  fortement la joue et tira le verrou. Elle m'avait pincé volontairement la joue, par pure méchanceté j'en étais certaine.

Désppointée je rentrais chez moi, je trouvais un mot de Madame Verrière sous ma porte, elle m'attendait pour le souper. J'avais un tel besoin de me changer les idées que son invitation fut la bienvenue.

A DEMAIN POUR LE DENOUMENT DE L'HISTOIRE....

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Tu fais décidément beaucoup travailler ma patience avec tout ce suspense ! :-)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PS je t'ai écrit en commentaire sur le message précédent, comment faire pour que les gens qui le désirent s'abonnent à ton blog<br /> <br /> Dis moi si tu veux que je t'explique quelque chose :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée !
Répondre
Toi, moi, nous...et les autres!!!
Publicité
Toi, moi, nous...et les autres!!!
Archives
Visiteurs
Depuis la création 73 398
Newsletter
Publicité